
Batman - One Bad Day
3. Le Pingouin
Une BD de
John Ridley
et
Giuseppe Camuncoli
- Urban Comics
(DC Deluxe)
- 2023
Ridley, John
(Scénario)
Camuncoli, Giuseppe
(Dessin)
Smith, Cam
(Dessin)
Prianto, Arif
(Couleurs)
Semal, Christophe
(Lettrage)
Bolland, Brian
(Couverture)
Remaud, Hélène
(Traduction)
Autrefois, le Pingouin avait un empire. Alors au sommet de la pègre de Gotham, il avait institué des règles strictes, s'était imposé des limites. Mais pour certains, les limites sont faites pour être franchies. C'est en tout cas ainsi que résonnait Umbrella Man, avant de prendre à son maître tout ce qu'il avait et de répandre le chaos dans la ville. Cobblepot est aujourd'hui un homme brisé, frayant à travers les rues poisseuses de Gotham, un revolver à la main. Muni d'une unique balle, il a bien l'intention de réagir, car l'heure de la vengeance... Lire la suite
J’ai récemment achevé de regarder l’excellente mini-série The Penguin, avec Colin Farell méconnaissable dans le rôle-titre, et j’ai voulu voir ce qu’un comics centré sur ce personnage pouvait apporter. Le premier volume de la série Batman : One Bad Day était très bon alors j’ai pioché dans celle-ci mais, malheureusement, je n’y ai pas du tout retrouvé la qualité d’écriture et de dessin de l’album consacré au Sphinx.
La mini-série et le comics ont pourtant un point commun : ils proposent tous deux comme point de départ un Pingouin au plus bas qui monte petit à petit en puissance en gagnant puis perdant quelques associés au passage. Mais la comparaison s’arrête là. Le Pingouin de John Ridley est triste, sans envergure et ne se réveille enfin qu’à l’avant-dernière page. Son acolyte principal est une version féminine de One-Punch Man que j’ai trouvé ridicule. Et son adversaire du jour, censé lui avoir volé son empire criminel, ne fait que de la figuration. Bref, le scénario m’a paru assez faible, du moins sans originalité.
Même le dessin, qui dans le domaine de la BD franco-belge comme du comics peut parfois suffire à lui seul à rattraper, si ce n’est à sauver, un mauvais scénario, m’a paru quelconque. Ici, celui de Giuseppe Camuncoli est dans les standards actuels du comics, ni bon ni mauvais, ni fin ni grossier, juste passe-partout. Je suis persuadé que personne ne reconnaitrait la patte de cet auteur dans ces planches.
Après un rapide feuilletage, les origines d’Oswald Cobblepot me paraissent bien plus intéressantes dans La Splendeur du Pingouin par Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski.
C'est au tour du pingouin d'être épinglé dans cette série.
Les graphismes sont de bonnes factures et l'histoire a le mérite de montrer la vie pas si simple des vilains.
Un scénario assez rectiligne où on découvre un petit plus Cobbelpot, la façon dont il s'est construit et la façon dont il se reconstruit.
Un tome réussi.